Si Chypre est un petit pays, son histoire est longue et sa culture particulièrement riche. Dès lors, il n’est pas surprenant que l’Unesco ait inscrit les sites antiques de Pafos et de Choirokoitia, ainsi que dix des églises de la période byzantine situées sur le mont Troodos, sur sa liste du patrimoine mondial.
CHYPRE 10000 ans d’histoire
et de civilisation
Chypre est située à la croisée de trois continents, l’Europe, l’Asie et l’Afrique
Il est à noter malheureusement qu’une grande partie de l’héritage culturel de Chypre se trouve, depuis juillet 1974, dans la partie de l’île occupée par la Turquie et qu’une partie de cet héritage a été sévèrement endommagé. Cette occupation a eu pour conséquence d’altérer l’identité culturelle de cette région, tout comme sa démographie.
Sa situation géographique qui explique son histoire plutôt mouvementée depuis l’ Antiquité. les Grecs mycéniens, ont les premiers rattachés ainsi, par leur civilisation, l’île au monde hellène. De nombreux autres peuples les suivront, notamment les Phéniciens, les Assyriens, les Francs, les Vénitiens, les Ottomans, ou, plus récemment, les Britanniques, chacun laissant une empreinte culturelle de son passage. Sur cette île passèrent aussi les apôtres mais L’ Empire byzantin a laissé très largement son empreinte.
L’île entière est un musée à ciel ouvert, où l’on peut admirer aussi bien des vestiges préhistoriques, que des temples grecs classiques, des villas et théâtres romains, des basiliques des premiers temps de la Chrétienté, des églises et monastères byzantins, des châteaux croisés, des cathédrales gothiques, des fortifications vénitiennes, des mosquées ou des bâtiments de style colonial britannique.
A l’extrême Est de l’Europe, Chypre, joue le rôle d’un brillant pont culturel entre les différents peuples, religions et styles de vie.
Aphrodite , la déesse Grecque de la beauté et de l'Amour est née à Chypre
Dans la région d’Akamas Aphrodite a rencontré l’Amour, pas loin de Paphos et à Kouklia, où se trouvait le grand temple qui lui était jadis dédié, s’élève maintenant une église connue sous le nom de «Panagia Aphroditissa».
Les «Bains d’Aphrodite» occupent une aire située entre Polis et le cap Arnaouti. Ils doivent leur nom à une petite grotte ombragée par un vieux figuier, dans les eaux de laquelle Aphrodite venait, selon la légende se baigner.D’apqès la mythologie, c’est là qu’elle rencontra Adonis. Le lieu fait partie de la Route Culturelle
d’Aphrodite.
480 av. J.C. - 330 ap. J.C.
Les périodes classique, hellénistique et romaine.
330 - 1191
La période byzantine
En 330, la capitale de l’Empire romain se déplace de Rome à Constantinople
et le christianisme devient la religion officielle d’état. En 395, l’Empire
romain est divisé en Empire romain d’Occident et Empire romain d’Orient.
Ce dernier, également connu sous le nom d’Empire byzantin, va inclure Chypre du 4è au 12è siècle.
1192 - 1489
La Periode Franque
En 1191, Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre, mesurant l’importance stratégique de Chypre comme base de ravitaillement des armées engagées dans la 3è Croisade, conquiert l’île.Chypre connaîtra un grand essor économique et commercial au 14 è siècle.Lefkosia, la capitale de l’île, ainsi que le port d’Ammochostos vont devenir de grands centres urbains, avec une intense activité commerciale.
1489 - 1571
Les Vénitiens à Chypre
La dernière reine de Chypre, Caterina Cornaro, épouse du roi Jacques II
et sœur du noble Vénitien Andreas Cornaro, cède l’île à Venise en 1489.. L’ambition de Venise est alors de faire de Chypre
un solide bastion de la République en Méditerranée orientale afin de garantir
la liberté de circulation de sa flotte et son ravitaillement. La conquête de Rhodes par les Ottomans en 1522, mobilise les Vénitiens
pour la défense de Chypre. Lefkosia est alors ceinte de murs défensifs,
sont renforcés les remparts d’ Ammochostos, où côté mer,
se dresse la tour d’Othello, célèbre, grâce à la tragédie de Shakespeare
1571 - 1878
Chypre dans l’Empire ottoman
Les Latins sont expulsés de l’île et une communauté musulmane s’y établit pour la première fois. Dès le début de l’administration ottomane, des privilèges sont accordés à l’église orthodoxe de Chypre, avec autorité non seulement en matière religieuse, mais également dans le domaine politique. Pourtant Chypre connaîtra des heures difficiles sous la férule ottomane.
La participation active des Chypriotes – grecs à la guerre d’indépendance
de la Grèce en 1821, découle directement de l’exécution de l’archevêque
chypriote Kyprianos, de trois de ses évêques et de 470 religieux et laïques.
Depuis le tout début du 18è siècle, c’est d’abord à Chypre que se manifesta
une active résurgence économique et sociale dans la vie, non seulement
des Chypriotes – grecs, mais de tous les Grecs, tandis que s’amorçait
le déclin de l’Empire ottoman.
1878 - 1960
La tutelle britannique
En 1878, en vertu d’un traité signé entre la Grande Bretagne et les Ottomans,
Chypre fut cédée à la première. Malgré les espérances des
Chypriotes qui souhaitaient des changements substantiels dans leur vie politique, économique et sociale, ainsi que le rattachement de leur île à
la Grèce, il en alla tout autrement.e, les Chypriotes
– grecs s’insurgèrent en octobre 1931. Le 15 janvier 1950, se tint un referendum sur l’Union “ENOSIS” avec la Grèce qui remporta la faveur de 95,7% des Chypriote Grecs, sans pour autant faire fléchir les Britanniques. La lutte se termina par la fin de la tutelle britannique, mais sans l’union avec la Grèce. Les accords de Zurich-Londres aboutirent à
la reconnaissance de l’indépendance de la République de Chypre. Le 13 décembre 1959, l’Archevêque Makarios III était élu premier Président de la République.
La République de Chypre, l’invasion turque, l’entrée dans l’Union européenne de 1960 à aujourd’hui
de 1960
La République de Chypre est proclamée le 16 août 1960.
L’île devient membre des Nations-Unies, du Commonwealth, du Conseil de l’Europe et du Mouvement des Pays non-alignés. Conformément aux accords de Zurich-Londres, la Grande Bretagne y maintient deux bases militaires souveraines sur une emprise de 158,4 km, Dekhelia, à l’est de Larnaka, et,
Akrotiri-Episkopi, près de Lemesos. Deux traités sont signés lors de ces accords, un traité d’Alliance et un traité de Garantie, ce dernier donnant droit aux trois puissances garantes, la Grande Bretagne, la Turquie et la Grèce, d’intervenir dans l’éventualité d’une violation de ses clauses. Bien que la constitution chypriote garantisse les droits fondamentaux et les libertés de ces citoyens, elle contient des dispositions relatives aux deux communautés, complexes et inapplicables. De ce fait, en 1963, le Président de la République propose des amendements constitutionnels qui sont doublement rejetés par la communauté des Chypriotes – turcs et
la Turquie.
... à aujourd’hui
Les Chypriotes – turcs se retirent du gouvernement et instaurent illégalement une «Administration temporaire chypriote turque». S’ensuit un conflit intercommunautaire qui aboutit, au début de 1964, à une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies décidant de la création d’une Force de maintien de la paix des Nations Unies à Chypre.
En 1974, la junte militaire alors au pouvoir en Grèce fomente un coup d’état militaire à Chypre dans le but de renverser le Président élu, l’ Archevêque Makarios.
La Turquie prend alors prétexte de ce coup d’état pour envahir militairement l’île, le 20 juillet 1974, et occuper 37% du territoire de la République de Chypre, chassant environ 200 000 Chypriotes – grecs de la partie du nord de l’île, sous leur contrôle.
En dépit de la condamnation internationale de la Turquie et de la reconnaissance des droits du peuple chypriote inscrite dans différentes résolutions des Nations Unies, du Conseil de sécurité, du Commonwealth, du Mouvement des Pays non-alignés et d’autres organisations internationales, les troupes turques occupent toujours illégalement aujourd’hui la partie nord de Chypre.
Le 1er mai 2004, Chypre avec la partie nord toujours sous occupation, devient membre
de plein droit de l’Union européenne.
L’acte d’adhésion inclut un protocole qui stipule que la mise en œuvre de l’acquis communautaire dans les zones non contrôlées par le gouvernement chypriote (conséquence de l’invasion turque) est provisoirement suspendu, jusqu’ à la résolution de la question chypriote.
Les efforts et négociations pour trouver une solution équitable au problème chypriote se poursuivent à l’heure actuelle.
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