Une Brasserie typiquement parisienne et elle possède l’un des plus beaux décors de Paris. Elle est une des dernières de la Capitale à ne pas faire partie d’un grand groupe et à appartenir à la même famille, les Gauthier, depuis 1929.Depuis 2002, Stéphane Malchow, petit-fils de Pierre et petit-neveu de Jacques Gauthier est aux commandes. Pour les 150 ans de la maison, Il se lance dans des travaux avec les meilleurs artisans du jour, en respectant à la lettre le décor d’antan. D’écrin du passé, elle est devenue un bijou. Une soirée à la Brasserie Mollard est un enchantement, le spectacle est dans la salle et les saveurs dans l’assiette. Plats simples mais raffinés, avec, tradition oblige, les fruits de mer en spécialité ou homards et langoustes sont rois et huîtres reine, le tout à prix doux.
Un paradis à découvrir
Certains restaurants à Paris valent le détour, le chef est exceptionnel, l’ambiance est agréable ou la table est á la mode. Mais il y a des maisons incontournables et les brasseries, à Paris, en font partie, parce qu’elles portent à elle seule toute l’âme de la Capitale. Devenues institutions, elles ont traversé les années avec panache, la Brasserie Mollard dans son cadre « Art Nouveau » Classé, en fait partie. Les Brasseries Parisiennes ont un décor insensé et toujours beaucoup d’espace. Elles sont un monde magique, à part, avec toujours une ambiance enflammée, où bruit, serveurs en nœud papillon, odeurs de plats bien français, argenterie, et nappes blanches sont au rendez-vous. Elles sont la France d’hier et d’aujourd’hui encore. Alors en foison dans les années 1900, il en reste quelques-unes dans la Capitale, ce sont des lieux dont il faut avoir poussé la porte au moins une fois dans sa vie. La Brasserie Mollard est hallucinante et authentique.
A table ...à la brasserie Mollard
Spécialisée dans les fruits de mer avec son banc d’huitres à l’entrée, ses homards entier thermidor ou à l’américaine, et sa valse de poissons. Mollard propose également des plats emblématiques comme le foie gras de canard maison, la Bouillabaisse de poissons de roche en filets, le rognon de veau flambé au Cognac et champignons de Paris, les escargots, des entrecôtes, les crêpes flambées au Grand Marnier, sans oublier la fameuse « omelette Surprise Mollard ». Le chef, Arnaud Regnier connait bien la maison, il y entre en 1995 ; il se forme avec l’ancien chef Joël Prud’homme ! Quant au chef pâtissier Nicolas Zedouard, il a travaillé en traiteur événementiel avant de rejoindre Mollard. Vous aurez vos maîtres d’hôtel attitré, peut être aurez-vous la chance d’avoir David et Alex, une paire de choc.
Mollard fait partie de l’association des Maîtres restaurateurs
Un emplacement de choix pour la Brasserie Mollard, en face de la gare Saint Lazare à Paris
Le 27 août 1837 marque le départ du premier train depuis « l’Embarcadère », gare Saint-Lazare pour Saint-Germain. Le quartier Saint-Lazare était alors la Banlieue, presque la campagne… En 1865 Arrivent avec cheval et charrette de leur Savoie natale, Monsieur et Madame MOLLARD pour ouvrir un simple bistrot devant la gare Saint-Lazare, dans un univers pratiquement extérieur du monde Parisien. C’est ce qui s’appelle avoir du nez, c’était sans savoir le succès du chemin de fer. De1869 à 1889 la gare St Lazare passe en phase construction. Et la fête va commencer.
Le quartier prend très vite de l’ampleur, il devient le quartier des affaires, la city parisienne. La Maison MOLLARD en 1895, devient ipso-facto, le plus beau restaurant de Paris, le plus chic, le plus en vogue dans le quartier le plus moderne de tout Paris. Les propriétaires devenus aisés et conscient de leur succès, ils modernisent l’établissement. Le décor est majestueux. Ils ont fait venir spécialement des mosaïques d’Italie et commandé aux ateliers de Sarreguemines des pièces uniques ayant pour thème la vie autour de la gare Saint-Lazare, et les lieux emblématiques du moment avec Deauville, Saint-Germain-en-Laye, ville d’Avray. La gloire de l’établissement fut mise à dure épreuve par la guerre de 14-18, l’essentiel de la clientèle Mollard a disparu, mais la Maison reste toujours ouverte. Après la guerre, pour relancer le restaurant et jugeant le décor trop démodé, la décoration est alors cachée derrière de grandes glaces et le reste recouvert de peinture. Seule, la verrière centrale s’effondre en 1920. Ce stratagème permit de conserver intacte la presque totalité du cadre pendant près de cinquante ans.
En 1928, les Mollard se retirent du jeu et vendent à la famille Gauthier. La crise de 29, la guerre de 39-45 vole son brio à la Brasserie. Sous l’Occupation, la Maison permit à beaucoup d’habitants du quartier de survivre dans la pénurie. Chaque jour la queue s’allongeait devant la porte. Mais la Brasserie n’avait pas dit son dernier mot. MOLLARD redevint dès 1945 le rendez-vous des grands des affaires, surnommé même le « Bureau ». La consommation d’apéritifs atteint jusqu’à 50 000 litres en 1949… Dans les années 55, MOLLARD redevint un restaurant à part entière et fit même re-courir le tout Paris avec sa formule de l’Omelette Surprise : tout était servi à discrétion sur la table pour une somme de 10 Francs. Dès 1965, la Brasserie retrouve son faste. On décide d’enlever peintures et miroir et de mettre à jour les anciennes décorations. Grâce aux grandes glaces protectrices, l’essentiel du décor a été préservé. La Brasserie Mollard est officiellement classée dans la liste complémentaire des monuments historiques en 1989
L’aventure continue ... pour fêtez ses 150 ans
La célèbre brasserie de la rue Saint-Lazare depuis 6 ans poursuit son avancée pour retrouver son lustre d’origine jusque dans ses salons du fond. Par la volonté de Stéphane Malchow, le propriétaire de Mollard et le talent de l’architecte Philippe André qui a su faire appel à des artisans d’art talentueux, dont le Maître verrier Éric Bonte, le mosaïste de l’atelier Lilikpo et un marbrier hors pair, les salles du fond sont aujourd’hui splendides et privatisables. En effet, au fil des rénovations et au gré des mouvements de la mode, elles avaient perdu leur cachet d’origine et le charme de l’œuvre d’Édouard Niermans. Aujourd’hui elles ont regagné leur beauté d’antan. Grace aux efforts et aux talents d’amoureux des belles choses, les mosaïques et décors cachées depuis 50 ans ont repris vie, son décor historique fait de tons vert d’eau, bleu roi, dorés. Des vitraux et des verrières sont recréés à partir de documents d’époque et accompagnent cette transfiguration. Plusieurs mois de travail à la main ont été nécessaires pour parvenir à ce résultat. Tout dans les moindres détails a été pensé pour recréer l’ambiance des Années folles.
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